Quelque part juste avant Orléans...
Il est 10h et nous faisons une pause juste avant de traverser le ville. Pour l'instant tout va bien. On échappe à la pluie et quelques orages pourtant menaçants. Une tourterelle chante et quand on tend l'oreille, c'est tout un orchestre de piafs qui s'égosillent. Y'en a des piafs ici. Des beaux et des grands qui se tiennent à cloche-pied et font toutes sortes d'acrobaties.
On a rattrapé Romane et Guillaume dans le petit village des Savonnières. Un petit café et hop, on se lance à rouler à 4. C'est bien chouette. On roule ensemble, puis on se perd de vue. On se retrouve et on finit par planter la tente ensemble dans le camping municipal de Chargé. S'en suit une joyeuse soirée avec apéro et bon repos. Ils ont la planche à découper pour le saucisson et on a les timbales pour la bière.
Le lendemain, départ hâtif sous quelques gouttes de pluie. Guillaume crève juste avant de sortir du camping. Le temps qu'il répare, nous discutions avec Vivien déjà rencontré la veille avec sa petite famille. Il est ornithologue et nous cause avec passion des sternes et autres oiseaux que nous croisons et allons croiser le long des fleuves. Ils partent pour leur premier voyage à vélo et les enfants (Léon et Romane) sont bien intrigués par notre itinéraire. Camille leur laisse son mail ; nous aurons sûrement des nouvelles prochainement.
Nous passons Blois. Nous évitons Chambord où il y a vraiment trop de touristes. C'est aussi la première crevaison. Réparation faite mais le pneu n'a pas bien repris sa place dans la jante. C'est l'effet "pneu voilé" qui provoque une légère secousse à chaque tour de roue. On gonfle, on degonfle... Rien à faire. Pas bien agréable, et pourtant il faudra patienter deux jours avant de trouver une pompe à pied qui permettra de gonfler avec suffisamment de pression pour que tout reprenne sa bonne place.
Pendant ce temps, le linge étendu sur une table de pique-nique est presque sec. Les paysages défilent vite, les rencontres aussi. Alors écrire va être bien utile afin de soulager notre mémoire et de garder le souvenir de ces doux instants.
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